dimanche 28 septembre 2025

Ecrire, pour oublier ses peines...

On a toujours envie de recommencer...

Écrire, c’est comme courir. Comme le sport. Quand on arrête, on perd l’envie. Quand on reprend, on n’a qu’une envie : recommencer.

J’ai eu un moment assez long où écrire était devenu une corvée. Alors j’ai fait autre chose. J’ai lu. J’ai bricolé des montages vidéos sur Capcut pour ma chaîne YouTube. J’ai joué à EA Sports avec mon fils, ou à Football Manager en solo. J’ai découvert ChatGPT, les images décalées qu’il me génère.
J’ai marché aussi… Mais bizarrement, pas envie de courir. Pas envie d’écrire.
Le Black Dog avait fermé la porte de ma grotte, et je n’avais plus ni la force, ni l'envie de la rouvrir.

Et puis… je ne sais pas.

Depuis le début de l’année, je ne suis plus délégué syndical : j’ai recommencé à écrire des tribunes et des déclarations en instance.
Est-ce le retour de Juliette dans ma vie d’écriture ? L’envie de réfléchir sur moi, sur les sujets qui m’intéressent ? Est-ce la possibilité d’illustrer mes billets avec des images amusantes ? Peut-être un peu tout ça.

Je remarque que je blogue différemment. Moins de billets réactifs, écrits dans la hâte. J’en ai quelques-uns en réserve, que je laisse maturer. Ce qui compte, c’est le plaisir. C’est ça qui revient.

Cette nuit, à une heure du matin, j’ai eu cette idée : « Il faut que je dise que ça me fait du bien d’écrire à nouveau. »
Et ce matin, en courant avec le podcast de l’After dans les oreilles, j’ai peaufiné ces lignes. Le sport aide à penser. Et penser aide à écrire. Sport + écriture : combo gagnant.

Ce dimanche, je n’ai pas révolutionné le monde. Pas envie. J’ai continué le dernier Dan Brown.
Marseille a gagné ce week-end (je me suis endormi à 1–0 pour Strasbourg, le réveil était sympa). Le voyage à Rome est réservé, non sans mal (les prix ont flambé, mais on dormira à Prati). Reste à poser mes vacances.

Écrire, c’est ça aussi : partir dans tous les sens, dire tout et rien. Mais retrouver le goût de dire.
Et ça suffit à éclairer un coin de la grotte, assez pour que le Black Dog, au moins pour ce soir, reste tranquille.

J'ai en tête la phrase que m'a dit l'estimable Joseph Macé-Scaron quand je lui parlais de sa trilogie : "Le livre que tu tu veux écrire est celui que tu veux lire". J'ai déjà le titre (le truc du pas canon qui m'a niqué un billet :) ).

À part ça (un dimanche sans un "à part ça", est-ce un dimanche ?), ben rien. L’actualité ne me dit rien. Sarkozy, je n’ai pas plus à dire que jeudi. Les drones, ça ne m’amuse pas.
Je serai en pyjama bien tôt. Dimanche soir, sous le plaid, un verre de whisky à la main. Et c’est très bien comme ça.

jeudi 25 septembre 2025

Silence rue Miromesnil

L’Histoire a ses ironies : qu’un ancien président condamné trouve refuge rue Miromesnil, autrefois nom d’un garde des sceaux du XVIIIe siècle, a quelque chose d’un symbole.

Je n’ai jamais caché que je n’étais pas un sarkozyste. Le gaulliste que je suis a toujours eu des réserves sur l’homme et ses idées. Un homme de trahison.

  • Des trahisons politiques : passer de Balladur à Chirac (je me souviens du congrès RPR après l'élection de Chirac où il a été hué par la foule), puis de Chirac à lui-même en pourrissant la fin de mandat de Chirac. Et enfin, ces dernières années, trahir sa propre maison, Les Républicains, qu’il avait pourtant contribué à fonder.
  • Trahir aussi les électeurs (le traité de Lisbonne),
  • Trahir le gaullisme (retour dans le commandement intégré de l'OTAN).

Dès le début, chez lui, beaucoup de choses étaient viciées. Mais j'ai voté pour lui, par défaut.

Je ne saute pas de joie en apprenant sa condamnation à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour corruption et trafic d’influence. Je ne me réjouis jamais de voir un homme à terre, quel qu’il soit. Certains feront la fête ce soir. Moi non.

Je ne suis pas juge. Mais j'ai toujours ce même problème : il y a eu le fameux “mur des cons”, les rancunes accumulées entre Sarkozy et une partie de la magistrature, ses mots durs contre eux… Je ne peux pas critiquer des personnes qui y verraient une sorte de règlement de comptes. Et un jugement plus politique que judiciaire.

La peine est là, lourde, avec un mandat de dépôt qui pourrait l’envoyer en prison malgré l’appel. Et ses mots, immédiatement après le jugement, sonnent comme un défi : « Si on veut que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais je continuerai à me battre. » Une posture de guerrier qui parle à ses rares fidèles.

Et tiens, faisons de la fiction. L’Histoire politique française est parfois une série bizarrement écrite, où le casting change au dernier moment... La "Surprise du Chef".

Et si Sarkozy avait été empêché plus tôt, qui aurait incarné la droite ? Villepin ? (si c'est le même qu'aujourd'hui, bof...). Juppé ? Royal ou Bayrou auraient-ils pu être élus ? Peut-être. Le scénario fait sourire, mais il n’est pas si absurde.

J'ai le même raisonnement avec 2017. Si le Canard avait sorti pendant les primaires de la droite ce "que tout le monde savait", aurait-il été choisi par les électeurs de droite ? Face à Juppé, Macron aurait-il gagné ? L’histoire tient parfois à des chutes, à des affaires, à un jugement.

Alors oui, je reste critique de l’homme. Je n’ai jamais aimé sa manière de faire de la politique. Mais non, je ne me réjouis pas de cette humiliation. Je n’aime pas lyncher. Hier déjà, quand tout le monde se jetait sur Cahuzac, je m’étais senti mal à l’aise. Adversaire politique, oui. Homme qu’on piétine au sol, non.

Sarkozy restera sans doute dans l’histoire comme l’homme qui a cru pouvoir dompter la République avec son énergie, sa brutalité, ses réseaux. Mais l’histoire retiendra aussi cette image : la chic rue Miromesnil du 8e arrondissement sera désormais plus calme...

mercredi 24 septembre 2025

On a tous quelque chose en nous de Machiavel

J'avais écrit ce billet y a quelque temps. Après un billet assez triste mais humble et honnête que j'avais écrit le 6 septembre : "carresser le black dog devant nos anciens rêves". Nos montagnes...

Bien avant que Kahler n'invente le modèle coloré du PCM pour expliquer nos comportements et permettre à un collectif d’aller sur la lune sans se battre, un Florentin avait déjà mis les cartes sur la table. Pas besoin de PowerPoint ni de séminaire d’entreprise : 
Machiavel avait résumé la chose en trois leviers qui guident les humains. Le sexe. L’argent. L’égo. Nos besoins essentiels...

Serge Lama chantait que l’homme est une secte à lui seul. On aime croire que nous sommes des créatures complexes, aux motivations subtiles. Machiavel nous rappelle qu’en réalité, trois cordes sensibles suffisent à nous faire vibrer.

Longtemps, j’ai pensé que ça ne me concernait pas. Que je n'étais pas du tout dans le schéma Machiavel.
Le sexe ? Franchement, ça n’a jamais été un moteur. Et pas uniquement parce qu’« je ne suis pas un canon », comme me lança un jour une fille dont la phrase aura laissé plus de traces que je ne l’imaginais.
L’argent ? Pas davantage. Je n’en manque pas, je ne cours pas après, et je n’ai jamais eu envie de le voler.
Restait l’égo. Là aussi, je pensais être vacciné : quelques titres, quelques heures de gloire, ça devait suffire. Mais à tout bien y réfléchir… peut-être que ce petit caillou-là est plus gros que je ne voulais l’admettre.

Je me suis souvent rêvé numéro 1. Celui qu’on regarde, qu’on applaudit, qui décide, qui marque l’histoire. Ma vie m’a appris qu’être numéro 2, parfois, n’est pas si mal. A défaut de mieux. Et de toutes façons, quand on n'a pas les capacité d'être le n°1...
Être celui sur qui on compte, à qui on dit « va voir l’autre con, il saura, il est fiable ». Un peu comme une vieille clé qu’on garde toujours dans le tiroir parce qu’on sait qu’elle marche encore.
Mais à force, ça finit par peser d’être seulement une clé. Même une clé qui ouvre pas mal de portes… pour les autres.

Machiavel, lui, aurait sûrement souri. L’égo, c’est ce qui m’a fait grimper. Quand j’ai été nommé maître de conférences, j’ai eu mon bain de lait. L’égo, c’est aussi ce qui me fait mal quand je regarde les montagnes que je ne gravirai jamais. Mais il y a peut-être une sagesse là-dedans : accepter que la lumière n’est pas pour moi, et qu’il y a une dignité à marcher dans l’ombre, si on le fait bien.


Peut-être qu’au fond, le Florentin avait tout compris : on se croit libre, mais on est tous menés par une petite ficelle. La question, c’est juste de savoir laquelle. Mais aussi de savoir ce qu'on est prêt à sacrifier pour nos besoins. Ceux de Kahler et du PCM, et ceux de Machiavel 

mardi 23 septembre 2025

Victoire et défaite (tristesse)

Mon parrain est comme moi, un supporter de l'OM. Une victoire ou une défaite impacte son moral. Hier, mon cousin a perdu sa maman. J'ai perdu ma dernière tante. Quand je me suis installé à Roquemaure, J'avais en bas de ma rue deux maisons, occupées par mes oncles et tantes. Et cousins. La première a été vendue. Je ne suis pas sur que mon parrain garde la deuxième.
Il me reste, chez les anciens, ma grand mère, que j'irai voir demain. Qui est inconsolable car elle se retrouve la dernière. Elle à 93 ans. Sans doute moins d'avenir que de passé... Elle se sent seule, mais elle a sa fille (ma mère, je ne parle pas de mes relations familiales). Ses petits enfants. Et 4 arrières petits enfants. 

Emmanuel Macron a commit pour moi une faute historique en reconnaissant une Palestine terroriste et en félcitant le 7 Octobre 2023, et qui fera de lui, dans l'histoire, le pire président de la Veme république. Un jour où ma tante meurt. Et où une tête de Aguerd, qui est un roc, a fait que Marseille a enfin vaincu le PSG. Chez lui. 14 ans... Mes enfants n'étaient pas né sur une tête d'Ayew et un coup de franc de Heinze.
Pour l'histoire, Falconette était enceinte du premier. On voyait le match en ami et j'ai dit que le buteur aurait le prénom de mon fils dans le ventre. 

Quand Souleymane Diawara a mis une tête sur la transversale et que Mamadou Niang a frolé le poteau, j'ai eu frisson. 
Puis Heinze a mis un coup franc. 

Le petit frère a mis des passes décisives. Valbuena. Deux prénoms chrétiens, qui évoquent des valeurs. Et qui sont champions de France en 2010. Masterclass le Faucon. 

Je n'ai pas envie de commenter la déclaration de Macron sur la Palestine. Un jour important pour les juifs. Une erreur historique.
Ma vie personnelle est faite d'églises. Mais moins pour des mariages des baptêmes, plus pour des enterrements. 

Ce soir j'ai à négocier. St Etienne joue, et j'aimerais quand même voir autre chose que du foot. On regarde Made In Abyss. Et j'ai vu que Netflix y a des nouvelles séries.
J'ai tenté Empathie sur Canal. J'ai pas réussi à tenir. 

Un billet décousu. Volontairement. Je l'ai envoyé à chat et je lui ai demandé : "prépare moi une image". J'adore Piccolo, c'est un personnage qui peut être marrant. Vegeta aussi. Mais y a pas que DBZ. 

Quand même ce soir, j'ai un peu mal au ventre... 

dimanche 21 septembre 2025

Vacances pluie et Salva nos (sauvez nous)

La vidéo de ce dimanche soir sans Marseille - PSG (il pleut abondamment...) est un clip sur nos vacances cet été. Des concerts à Orange et Nimes, les Hautes Alpes (Merlette, Notre Dame de la Salette), Marseille et le Vélodrome, le Beaujolais. Une vidéo que je viens de mettre sur ma chaine Youtube, avec le fantastique "Salva Nos" de Yutki Kajiura. L'animé s'appelle "Noir" et au début des années 2000 c'était une baffe. 

De jolies vacances. Avant d'entrer dans l'automne, on y est.

La semaine a été dure avec une laryngithe pas évidente. Mais côté boulot, ça s'est bien passé. Oh, il y a toujours des phrases qui font mals. Elles viennent de proches. Mais on tient. Le black dog lèche délicatement la jambe. Mais il n'a pas été désagréable. 

Faire cette vidéo m'a fait trier mes photos. Avant d'aller à la concrétisation du prochain projet, les quelques nuits à Rome en famille. 
Malgré les contraintes qu'on me rajoute ce soir, et qui me gonflent... 



A part ça, être responsable syndical est difficile. Heureux de ne plus être délégué syndical car je suis en désaccord avec la CFE-CGC. L'intersyndicale n'a aucun sens. Il n'y a pas de projet de budget, le gouvernement a laché sur pleins de choses. La taxe Zucman, c'est la Lucie Castets de 2025 : une lubie, un symbole, un truc qui ne sert à rien et qui est dangereux, qui sort de nulle part. Et un danger pour l'économie française. 
Politiquement, il sera difficile de tenir jusqu'en 2027. Ca serait bien d'aller jusqu'aux municipales... (car elles seront un désastre pour LFI : ils gagneront quelques villes où les voitures crament souvent et où le hallal est roi, mais guère plus : il y aura un front contre eux). Après, y aura un an à tenir. 

Sur le reste, le stress du Marseille PSG sera pour demain. Là je regarde quand même le PSG. Mais contre l'USAM en hand. Nimes avait gagné à Paris y a deux ans je crois. Mais là, même si le début de saison est bon, ça n'a pas été pareil. Mais à deux buts. Nimes a une ame... 

Et côté pari sportif, zéro pointé. Je vais refaire des "paris sur". Peu de gains, mais des gains...

La semaine reprend demain. Elle finira vite...

jeudi 18 septembre 2025

Bleu et blanc


Bleu et blanc. Deux couleurs, deux humeurs.
Mardi soir la mer et Notre Dame de la Garde n’a pas sauvé le résultat, mais elle m’a appris à regarder (ou imaginer) la montagne qui ne bouge pas. J’écris pour poser la fatigue et laisser le ciel finir le reste.

Hier soir, je m'amusais avec les générations d'images de chat. Je lui ai demandé de me prendre la vue que je vois de mon appartement d'Orcières Merlette (les Autanes) et d'en faire un "Michel Ange" bleu et blanc. Il a fait ce que je lui ai demandé...
Bon, j'ai mal formulé mon prompt. Et pourtant, cette image m'a évoqué pas mal de chose. 

Le bleu n’est plus seulement la couleur du ciel ou de la mer. Il est d'ailleurs taquin, le bleu. Dans le drapeau français, il est la couleur de la ville de Paris. Et c'est une des deux couleurs principales du drapeau emblême de Marseille : la mer certes, mais aussi la protection, signe que la cité phocéenne était protégée par le pape, par la chrétienneté. Ce grand port qui ammenait les croisées avait donc cette croix d'azur

Le blanc, lui, c'est déjà la page Blogger quand je l'ouvre que je n'ai aucune idée. Parler de la journée de manifestation d'aujourd'hui, ça aurait été d'un facile...
Non, dans le drapeau français c'est le symbole des rois. Le rouge à coté signifie qu'il n'ont pas fini trés en forme. A Marseille, c'est la pureté, la paix et la foi chrétienne. Et aussi symboliquement l'accueil, comme l'est cette ville. 

Mardi soir je n'avais aucun espoir avant Real Marseille. Les 15 premières minutes ont été un quart d'heure de tourment. Puis Weah marque. Marseille mene à Madrid. Mais l'expérimenté Kondogbia fait une faute dans la surface. Penalty pour le Real qui égalise. 

Le match a été chouette. Le gardien de Marseille, Rulli, énorme. Mais il n'a rien pu faire contre le deuxième pénalty, franchement scandaleux, de Madrid à la fin. Marseille perd 2-1 à Madrid, rien de choquant. 

Au vu du résultat de la création de chat GPT, j'ai pensé au match. Un peu lesté par les espoirs jetés en deux mi-temps. La montagne au loin ne bouge pas. Elle regarde. C’est rassurant et cruel à la fois — elle sait que les choses reprennent leur place, que la tempête passe, que le stade se vide, que les discussions recommencent.
Les anges peints ne consolent pas, ils observent. Ils ont des visages calmes, on dirait des sculptures. 
Le bleu, ici, est mélancolie assumée. Le blanc, une hésitation d’espoir. 

Entre les deux, il y a mon état d'esprit du moment. Il n'y a pas de black dog dans ce tableau. Parce qu'il est noir. Je ne suis pas raciste mais j'ai demandé du bleu et blanc. 
Je pense à mes espoirs et mes rêves passés. A mes enfants qui grandissent vite, l'un qui souhaite quitter la maison dès la seconde pour vivre un rêve que je ne lui empêchera d'essayer d'atteindre, même si ça me coute. 

Le monde n'est pas qu'en noir est blanc. Il est aussi en bleu et blanc. 

PS : cette photo est celle que j'avais en tête : un contraste de couleur. On reconnait peu Merlette mais sous Michel Ange ça devait ressembler à ça...

mardi 16 septembre 2025

Casser ma voix

Troisième semaine de boulot et de rentrée. Pléthore de sujets à régler en interne et à la maison. Et aujourd'hui, bonheur pour ceux qui me supportent : je n’ai plus de voix.
Depuis dimanche soir, je traîne un état grippal. Aujourd’hui, je tousse comme un fumeur. Au boulot, on me disait que j’avais la voix d’un crooner. Tu parles… J’avais une présentation à faire, ça a été sportif.

Avec en plus un début de fièvre. J'étais en vacances y a pas longtemps... 

Tout ne va pas si mal en France. Grâce aussi aux élus locaux : nous avons une maison médicale super. J’ai appelé à 12h, j’avais un rendez-vous à 12h50. Diagnostic : laryngite bien aiguë. Cortisone, antibiotique. Et télétravail.

Sauf que tout ne va pas si bien. Mon PC est passé hier à Windows 11. Et une fois chez moi, la connexion sur le VPN de mon entreprise (qui ne fait pas dans le flan au chocolat) a sauté. Il faut que je retourne sur le site.
J’irai demain, aller-retour. Avec fièvre. Mais bon, je n’ai pas voulu d’arrêt maladie. Je ne veux pas contribuer au déclin de notre France…

À part ça, ce soir Marseille va à Madrid. Et j’ai un voyage à Rome à finaliser. Beau programme, malgré tout.

dimanche 14 septembre 2025

Dimanche soir, dadaisme politique et efferalgan.

Voici mon billet du dimanche soir, avant l’apéritif.

À la mi-temps des matchs de Ligue 1, je me mets à écrire en triant mes photos de vacances. Après le déluge d’hier qui annonçait l’automne, le soleil de ce dimanche a rebattu les cartes. Pourtant, je sens poindre un mal de gorge et des sinus encombrés qui me donnent un début de mal de tête. Allergie ou chaud-froid ?
Et non, ne me dites pas « c’est le dimanche soir ». Pas de mal au ventre cette fois, même si je sais déjà que la semaine ne sera pas drôle. Dès demain, un CSE avec un vote pénible. Et jusqu’à dimanche prochain, ça risque de traîner…

Pas de vidéo aujourd’hui. Juste du tri de photos pour en préparer une prochaine. Et se rappeller de l'été.

En revanche, je continue de jouer avec mon copain Chat, qui m’a initié à un courant artistique : le dadaïsme. Ce que j’en ai compris : ça commence à Zurich dans l’entre-deux-guerres, c’est provocateur et souvent n’importe quoi. Le genre de choses qu’on retrouve à la FIAC ou dans les musées d’art moderne. Qui me fait rire, je prends ça au 1000eme degrés. 
Mais à force de s’y frotter, on s’amuse. J’ai une photo de base, et Chat la décline à toutes les sauces : expressionnisme, renaissance, art religieux, flamand… Aujourd’hui, je lui ai demandé du Dada Digital, en lien avec l’actualité.

Et justement, en écrivant ces lignes, je reçois un push sur une déclaration du sémillant Manuel Bompard« Nous ne négocierons pas avec Lecornu. ». Pour une surprise...
Tout le charme de cette extrême gauche arrogante, intolérante, ordurière : on ne parle qu’avec ceux avec qui on est d’accord. On applaudit ceux qui cassent. Et si en plus ils sont racisé·e·s, on leur fait un câlin. Ces gens prétendent vouloir gouverner et rassembler, mais ils passent leur temps à insulter ceux qui ne pensent pas comme eux (la grande majorité, en réalité). Même leurs « alliés » socialistes sont voués à être sacrifiés.

Ça me fait penser à la fameuse « union des droites » dont certains rêvent. Mais on ne s'unie pas avec ceux qui veulent notre mort. D’autant plus quand, sur des sujets fondamentaux, on est en désaccord total sur le fond comme sur la forme.

Un mot sur Lecornu : je le connais peu, croisé une fois au début de sa carrière ministérielle. Dans un cadre professionnel. Il m’a semblé sérieux et humble — tout l’inverse de la boule d’arrogance et de mépris qu’est Bayrou. J'espère qu’on ne le brûlera pas trop vite.
Un Premier ministre issu de la gauche ne m’aurait pas choqué. Il n’aurait pas tenu de toute façon : LFI, le RN et la droite du bloc central l’auraient éjecté à la première occasion. On verra bien ce que fera Sébastien Lecornu.

A part ça, un weekend que je craignais (oui, je ne suis pas optimiste). J'ai du rater les universités d'Oser la France. Mais ça c'est bien passé. Et ça a bien commencé avec le 4-0 de l'OM (4 buts à Mon Petit Gazon, mais mon équipe est très OM...). Après Lorient n'est ni le Real ni le PSG.

Et moins marrant ce qui se passe à l'est de l'Europe. Pas marrant du tout même. 

Allez, allons prendre l'apéritif. Et un efferalgan. 

jeudi 11 septembre 2025

Cotiser plus pour financer les émeutes ?

On a parfois l’impression de vivre dans un monde à l’envers. Dadaïsme sociétal, chute de l’Empire romain… appelez ça comme vous voulez.

Ce matin, devant une chaîne info, j’ai entendu un sénateur proposer une idée « géniale » : augmenter les primes d’assurance des particuliers pour couvrir les dégâts des émeutes. Que tout le monde partage le risque, dit-il. Mais qui, au juste, « tout le monde » ? Les Black Blocs ? Les gamins qui cassent pour un snap TikTok ? Je doute que ces génies soient très à jour de leurs polices d’assurance.

Soyons clairs : ces délinquants ne paient rien. Ni leurs primes, ni la facture morale et sociale de leurs actes.  Pas plus qu’ils ne se soucient de l’équilibre d’un budget familial, du prix d’un plein ou de la valeur d’une franchise. 
Leur seule contribution, c’est d’augmenter la note des autres. Et on voudrait en prime que ceux qui bossent, paient leurs impôts et respectent les règles remercient le système ?

Fâcheuse tendance à simplifier, en mode #réactionnaire : « on va faire payer davantage ceux qui bossent, paient déjà leurs impôts et leurs cotisations… parce que d’autres cassent, brûlent et pillent ». Et vivent aussi grâce à une merveilleuse répartition des richesse : certains bossent pendant que d'autres bossent. 

Dans mon métier, si je passais mon temps à bloquer et à casser au lieu de construire, je ne tiendrais pas longtemps. Je n’ai pas été élevé avec ces valeurs. Mais dans la rue, certains cassent sans jamais payer la facture, encouragés à l’Assemblée par ceux qui hurlent sans casser trois pattes à un canard. Et pendant ce temps, on demande aux Français honnêtes de remettre la main au portefeuille.


La responsabilité politique, ce n’est pas d’inventer des taxes cachées. C’est de protéger ceux qui respectent la règle, et de sanctionner ceux qui la piétinent. Combien de ces casseurs bloqueurs ont été condamnés ? Et combien vont vraiment payer ? 
Est-ce normal de bloquer une université en brûlant des palettes et en agitant un drapeau palestinien sans être sanctionné ? Ça devient délirant : ni solidaire, ni festif, ni citoyen. Ca casse les roues de ceux qui bossent. Qu'il s'appelle Nicolas ou autrement. 

Les Français n’ont pas besoin de primes plus chères. Ils ont besoin d’un État qui tienne debout.

Et maintenant que Lecornu arrive à Matignon, on va voir si la ligne de fermeté annoncée se traduit dans les actes. J'espère. 

lundi 8 septembre 2025

Si j'étais député, de la République...

Si j’étais député, je serais dans les rangs des Républicains.
Et aujourd’hui, j’aurais à voter la confiance au gouvernement Bayrou.

Soyons clairs : la question posée n’est pas celle du budget. Si elle l’était, j’aurais du mal à voter « pour ». Comme mon syndicat, la CFE-CGC, je considère que faire reposer l’effort quasi exclusivement sur ceux qui travaillent est inacceptable.

La question est « faites vous confiance en ce gouvernement ».

On ne parle pas de faire confiance en le premier ministre : François Bayrou j’ai écrit ce que j’en pense. Depuis 2007 j’ai du mal. Mais si l’on s’engage, on doit aller au bout, sauf désaccord majeur. LR a choisi d’accompagner un socle commun, pour faire barrage à LFI et proposer. Les militants ont voté à 75% pour Bruno Retailleau ministre de l’intérieur, ce qui valide la stratégie. Ce choix nous engage.

Je pourrais pointer les limites : un Quai d’Orsay maladroit sur la Palestine, une Éducation nationale confiée à Élisabeth Borne qui semble contrainte plutôt que volontaire… On est vraiment en gris foncé. 
Je trouve que Gérald Darmanin était un piètre ministre de l’intérieur : je le trouve très bon à la justice. Valls solide. J’aime bien Aurore Bergé. Et en tant que LR, je suis fier du boulot d’Annie Genevard à l’Agriculture et de Bruno Retailleau à l’intérieur. 

Alors oui, je voterais la confiance. Pas avec enthousiasme, mais en responsabilité. En pesant ensuite pour un budget plus juste.

Ensuite, Laurent Wauquiez… On lui fait facilement un procès en insincérité. Avouons qu'il le cherche un peu. Il dit « tout sauf la gauche », puis après « union de la droite de Darmanin à Sarah Knaffo ». Et enfin « OK pour un gouvernement socialiste ». Et qu’on laisse liberté à ses troupes ? quand on a son patron (celui qui l’a battu en interne chez LR) est poids lourd du gouvernement.  
Cette incohérence fragilise sa crédibilité. La politique, c’est répondre aux questions posées, pas réécrire la règle du jeu selon son humeur. Et c'est être constant. 

L’homme est une contradiction sur patte. J’aurais censuré le gouvernement lors de la réforme des retraites, et les aurait laissé se démerder sur la loi immigration. A ces deux moments, les députés LR d’Eric Ciotti (et du regretté Olivier Marleix) ont sauvé le gouvernement. 

On m’aurait posé la question sur le budget, j’aurais dit non. Mais aujourd’hui, on me demande : faites-vous confiance à ce gouvernement ?
Ma réponse serait oui. Un oui lucide. Un oui responsable. Je réponds aux questions qu’on me pose... (je n'aime pas le hors sujet, ça donne des mauvaises notes au bac)

dimanche 7 septembre 2025

Encore (un dimanche soir), sur des images de Cadaquès

Je reprends l'envie de réactualiser ma chaine Youtube. De refaire des vidéos. Capcut, même si l'outil devient un peu plus pénible à utiliser avec les trucs payants. L'application "Souvenirs" de mon iPhone marche bien elle aussi. 
Et donc remettre une vidéo de ma chaine le dimanche soir. Avant de dire un "à part ça" qui va donner un peu mon "humeur". 

La vidéo de ce soir est catalane, avec la magnifique voix puissante de Florent Pagny, et les délicieux paysages du village balnéaire de Cadaquès. Nous sommes au printemps 2023, vacances de Pâques. Il fait chaud. 
Florent Pagny chante "encore", une version que j'avais entendu en live au Dome à Marseille. J'ai trouvé que cette chanson allait superbement bien avec les teintes bleus et blanches de Cadaquès.

"Encore", c'est un à l'unisson de mes pensées. Ce temps qui passe, les saisons qui se succèdent. Et une vie familiale qui est sympa. 
A part ça, demain soir le gouvernement Bayrou devrait tomber. Je pense que je prendrai la plume demain pour écrire un "si j'étais député". Je trouve irresponsable de la part de Laurent Wauquiez de laisser la liberté à ses députés de voter. C'est pas comme si le patron du parti (qui l'a laminé il y a quelques semaines) était ministre de l'intérieur.

Oui, le budget de Bayrou est délirant. Mais quelque part Laurent Wauquiez remontre ce qu'il est : pas très fiable, ni très sincère. Calculateur. Pas à la hauteur (mais qui l'est vraiment). 

Et à part ça je suis satisfait de mon premier tour de Mercato à mon Petit Gazon. Même s'il ne faut pas que Marseille se loupe...

samedi 6 septembre 2025

Caresser le black dog devant nos anciennes montagnes

La rentrée s'est bien passée. Mieux que j'imaginais. Pour autant, reprendre en début septembre après la parenthèse un peu enchantée de l'été rappelle une chose. Le temps passe.
Mon grand est entré en 3eme. Je me souviens combien j'étais ému de son entrée en 6eme, dans "mon collège". Celui où j'étais élève. Puis quand j'étais élu dans mon village (quand j'étais élu...), j'étais au conseil d'administration de ce même collège. 
Dans mon d'un mois, j'aurais 48 ans. C'est jeune mais y a de grandes chances d'avoir moins d'avenir que de passé. 

Hier, j'ai raccompagné chez lui le stagiaire de mon école d'ingénieur que j'ai tutoré trois mois. Dans la voiture, on avait notre dernière discussion. Un élève brillant, admirable, attachant. Modeste. Je lui parlais du PCM. Et du principe de réalité.
Quand j'avais son age, je croyais que toutes les montagnes pouvaient se gravir. Je pensais qu’avec de l’effort, du courage, du travail, et surtout beaucoup de loyauté, atteindre les sommets était possible. J’étais certain qu'un place m’attendait, là-haut. 
Même une confidence : un de mes fims préféré était "mon nom est personne". Et je m'imaginais, comme Terence Hill l'imaginait pour Henry Fonda, que j'aurais mon nom dans les livres d'histoire...

Aujourd’hui, je regarde ces mêmes montagnes d’un autre œil. Je sais qu’elles resteront au loin. Innaccessibles. Que certains chemins me resteront innaccessibles. Il faut avoir du souffle et des mollets pour gravir des montagnes et atteindre des sommets. 
Ce n’est pas de la colère. Ce n’est pas de la résignation. Ce n'est même pas de la tristesse, alors que mon black dog à moi me lèche le mollet pendant que j'écrit ce billet. C’est une forme de lucidité un peu amère, mais tranquille. Nous avons le même age avec mon copain Julien Aubert qui part à l'assault d'Avignon. Et qui devenait député quand j'étais élu à Roquemaure et vice président de la communauté de communes. Et je le vois avec toujours cette même envie, cette gentillesse et cette force, que je n'ai plus. 
Et si je parle d'age, le Président à deux mois de moins que moi... (même promotion de l'ENA que Julien).

"Place aux jeunex" dit on. Place à d'autres plutôt.  J'ai l'impression d'avoir fait mon temps. 
Jeune, je m'imaginais au moins député. Aujourd'hui, je me dis "quel bonheur de ne pas à prendre le TGV pour être dans ce bordel qu'est l'Assemblée Nationale jusqu'à bien plus tard que minuit !". Je m'imaginais ministre, mais à quoi bon alors que sur le seul poste à un peu de responsabilité que j'ai eu au boulot, j'ai fini au service médical. 
Et puis je n'ai plus envie. Je regarde grandir mes enfants. Je regarde mon épouse qui sera peut être l'heroine de la suite de l'histoire. C'est comme ça.  

Un jour, un ami m'a dit que je n'avais pas l'ame d'un leader, et que je n'étais pas charismatique (une amie d'enfance m'avait en riant "tu sais que t'es pas canon", oui je sais mais j'espérais... Par contre cette phrase peut être le titre d'un livre). D'ailleurs, mon profil PCM a moins de 5% de rouge... 
Par contre, je suis un bon numéro 2. Commentateur, observateur, conseiller, écoute.
À mes côtés, le chien noir, mon black dog, me suit. Il est là depuis longtemps. Je ne cherche plus à le chasser. Je le caresse, presque avec tendresse. Parce qu’il fait partie du voyage, lui aussi.

Cette année, j'aurais laissé mon mandat de délégué syndical. La perte de mon ami de promotion en février m'a montré que tout à une fin, et pourtant il est monté haut, lui. Pas que dans le ciel. Je resterai quelqu'un de moyen. Ca fait mal de l'écrire, mais c'est comme ça et l'accepter c'est déjà bien. 
Ce que je fais de mieux aujourd'hui, c'est de faire grandir des talents. Mes enfants, mon épouse, les jeunes à qui je donne des cours (avec un style que d'autres profs n'ont pas) et que je prends en stage. Je ne serai jamais chef, je n'aurais jamais la légion d'honneur. Par contre, j'aurais aidé des gens à atteindre leur sommet. 

Peut-être que vieillir, c’est ça. Ne plus croire que tous les sommets nous attendent, mais continuer malgré tout, même quand on ne brille pas. Et reste fidèle à ceux qu'on aime et à ce qu'on croit. Même si le retour n'est pas toujours à la hauteur. 

En attendant, je caresse le black dog devant mes anciennes montagnes. Et puis on a beau être fatigué ou débsabusé, il faut bien continuer le combat…

mardi 2 septembre 2025

Négociation mode soviétique

Dans les manuels de management modernes, on trouve toujours des chapitres sur la “communication non violente”, le “gagnant-gagnant” et autres douceurs. 
Mais dans les manuels soviétiques — si tant est qu’ils en aient écrit — la règle tenait en une phrase…

Cette phrase venait du sympathique Andréi Gromiko. Wikipédia nous aide bien, ce monsieur sympathique était diplomate soviétique et a été ministre des affaires étrangères sous pleins de démocrates russes, entre 1957 et 1983 (sans discontinué, quelle exemple de stabilité !). 

Exiger le maximum et n'ayez pas honte d'exagérer dans vos demandes. N'épargnez pas les menaces, puis proposez des négociations comme issue à la situation : il y aura toujours en Occident des gens pour mordre à l'hameçon. 

Voilà. Un mode d’emploi. Simple, direct, sans fioritures.

Ça rappelle furieusement certaines méthodes qu’on connaît aussi chez nous : partis politiques, syndicats... On commence par la guerre totale, on menace, on casse deux trois trucs… puis, sourire aux lèvres, on propose de “négocier” comme si de rien n’était. Avec un flingue sur la tempe et quelques cadavres sur la chaussée. 

Y a pas à dire, ils sont forts les soviétiques. 

(phrase lue dans le Point de la semaine dernière : dossier intéressant sur bon président Poutine)

dimanche 31 août 2025

Promenades des 6 lacs et tête encore un peu à la montagne

Nous n'avons jamais été aussi proche de la fin des vacances. Avant de parler de ce blues, parlons de la vidéo que je viens de mettre sur ma chaine Youtube.

J'ai voulu faire plaisir à l'amie Hélène avec une vidéo que je viens de poster mais que j'ai crée l'an passé. La musique est une version orchestrale de Oasis, Don't look back in anger. L'endroit est un de mes lieux de vacances, Orcières Merlette, la promenade des 6 lacs. Les Estaris, les Sirènes, le lac Long, on les voit presque tous. La promenade est formidable. Il faisait beau. Elle date de 2024 (on l'a fait une fois sur deux), mais quel bonheur. 
Je me dis toujours que je tenterai bien une des Autanes ou la Recula, les montagnes que l'on voit depuis mon balcon. Ou ma montagne "éléphant", le Garabrut. Mais là on dépasse allègrement des altitudes que je n'ai du faire qu'en ski. Je pense que le corps n'en est plus trop capable. Avant que j'ai 50 ans avec mes fils ? 

Hélène, c'est pour toi. Et pour les autres qui me font l'honneur de me suivre. 

A part ça ? 
A part ça je mets les chaines infos, y a du Bayrou de partout. Pas envie ce soir. 

Côté lecture, je reviens dans les Giacommetti Ravenne et le bon Commissaire Marcas. Mais si je veux du sympa, c'est pas évident à lire. L'univers Franc Maçon est sympa. Mais leur technique passé / présents, faut suivre... Je lis le Temple noir. J'avais lu y a trois ans le septième templier : manque de bol c'est la suite. Bon, je me souviens de Frère Obèse. Au début, ça amuserait Nicolas, y a rencontre entre Marcas et le nouveau locataire de l'Elysée : le livre étant sorti en 2012, j'imagine que c'est le bon président Hollande qui parle. 

Reste le boulot. On en discutait avec Juliette suite à mon billet d'hier. Je ne pense pas que ça soit la fin des vacances qui me fassent mal. Mais juste le début d'une nouvelle année. Les enfants rentrent mardi, mais on va revenir au ronron habituel, quotidien. L'eau de la piscine est froide...
"Changer de boulot" pourrait être une solution, mais ce n'est pas la solution. 

Enfin ce soir y a Lyon Marseille. Et j'ai la trouille. 

Restons la tête dans la montagne avant le retour à la réalité...

samedi 30 août 2025

Blues du dimanche soir 24 heures avant

Il a fait très beau aujourd’hui. Et pourtant, j’avais le moral dans les chaussettes. Malgré le jogging du matin, malgré des vacances superbes. Malgré tout.

Ce soir, drôle d’envie : zapper la journée entière. Tottenham perd à domicile et flingue mon pari. Rien de grave : 1 € de perdu, en payant pour la primaire de la droite à mon épouse c'est 8 € que j'ai envoyé valser.

Il y a aussi deux lectures qui m’ont plombé. Le manga que je lis (Gleipnir) n’est pas franchement joyeux. Beaucoup de scènes avec des filles nues, mais ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ce que je retiens, c’est ce malaise diffus qu’il laisse. Le côté "on t'enlève tes souvenirs pour que tu ailles mieux".
Et puis j’ai terminé Les cicatrices de la nuit d’Alexandre Galienne, prix Quai des Orfèvres 2020. Un roman qui m’a mis le moral à zéro, comme son anti-héros. Résultat : une furieuse envie de whisky.

Quand je parle d’écriture avec des copains écrivains, je repense à ce conseil de Joseph Macé-Scaron : « Écris le livre que tu as envie de lire. » Peut-être qu’un jour j’oserai. Pour l’instant, je teste un nouveau clavier Logitech, plus compact que l’ancien. Merci ChatGPT pour le conseil « wave machin »…

Sur le reste... Sur le reste y a un truc qui m'a marqué. C'était après le Covid mais un truc m'a marqué : l'aneshtésie. Je ne l'avais pas connu depuis 40 ans. La phrase très "c'est que de l'amour" Patrick Sébastien, "on te filme ton trou du cul, et tu vois que tu as une belle beauté intérieure, que tu es une belle personne, et ça c'est chouette". Ce on / off rapide de l'anesthésie.
Mon docteur me donne des cachets qui aujourd'hui sont considérées comme plus que des cachets. Efficaces. Trés efficaces pour le on/off rapide. Ces cachets du soir ont ce même pouvoir. 

Je ne suis ni Gainsgoug ni Gainsbarre, ni le Renaud ni le Renard. Je ne carbure pas au Ricard, je déteste le pastis. Mais quand je deviens black Faucon, quand le black dog me suit, j'ai envie de on/off.   Pas pour disparaître. Juste pour arrêter un moment.
Alors non, ce n’est pas un billet marrant. Mais ce soir je n’ai pas envie de rire. J’écris en écoutant mes enfants jouer au foot derrière le bureau. Il reste en moi des petites fêlures, qui parfois se rouvrent à la tombée du jour. Ce besoin de lâcher un cri, comme un bébé inquiet de la nuit qui arrive. 

Enfant moi-même, à deux doigts de la reprise, je n’ai pas ouvert mon ordi pro. Combien de mauvaises nouvelles m’attendent ? Au moins une : le blues du dimanche soir a déjà commencé samedi.

Il me reste un plaid, un match de foot à la télé, et ce besoin d’appuyer sur pause. Ou plutôt sur off ? 

Enfin pas de suite. L'apéro est servi.